Coup de gueule automnal 2024 !
A l’heure actuelle, les injonctions contradictoires et délirantes pleuvent en fonction des derniers impératifs moraux à la mode.
Du droit à décider.
Un coup de braquet à gauche et c’est le tout participatif qui doit s’appliquer partout et de tout temps avec les délégations que l’on sait, délétères et souvent peu vertueuses selon les sujets.
Le dirigeant, au risque de passer pour un chefaillon des années 90, est prié de se taire et d’organiser des ateliers/workshops ou autres joyeusetés du même acabit pour satisfaire les égos irrités de ceux qui ne seraient pas consultés sur tous les sujets. Sauf que, sauf que…à l’heure où le sens au travail est le grand disparu qui génère des risques psychosociaux et une qualité de vie au travail détériorée, la confusion est grande entre sens et participatif. En effet, si les salariés seront ravis de participer à la déclinaison opérationnelle d’une vision clairement définie par le dirigeant et même proposer des concepts ou produits novateurs, il appartient au dirigeant et exclusivement à celui-ci de clarifier ce cap et cette vision, souvent fluctuante, voire inexistante et qui peut angoisser, à juste titre les salariés. Rappelons au passage qu’une augmentation de chiffre d’affaires ou d’un effectif n’est pas une vision…Pas plus que d’ouvrir des bureaux dans telle ville ou tel pays…Ainsi n’est pas anxiogène le fait de ne pas être sollicité sur tous les sujets mais plutôt le fait de savoir s’il existe un pilote dans l’avion qui sait où il va/où il veut aller.
Du repositionnement des compétences sur la première marche du podium.
Un coup de braquet à droite et c’est l’exigence wokiste sur fond de RSE qui s’impose à tous, où le mérite se confond maintenant avec les orientations sexuelles ou le caractère racisé des individus : on croit rêver !
Et pourtant, pas un jour ne passe sans que ce type de critères soit largement intégré aux processus de recrutement, d’intégration et parfois même de gestion des carrières.
Pour le bien de l’entreprise, pour son efficacité et sa performance mais aussi pour le bien d’une certaine cohésion sociale, il est vital que « les compétences » redeviennent exclusivement la boussole, la seule, l’unique, de la méritocratie et constituent un guide pour être évalué et pour évoluer sans cesse à titre personnel et collectif. Par « compétence », j’entends bien entendu les compétences métier et les compétences comportementales : nous marchons bien avec 2 jambes et certaines ont déjà été sacrifiées au détriment d’autres par le passé. Ceci étant dit, ce sont elles qui doivent être les indicateurs, les KPI de processus RH réussis car assis sur des éléments objectivables, justes et légitimes.
Pour conclure, il est grand temps de remettre les choses à l’endroit et revoir précisément les attributions qui sont exclusivement l’apanage du dirigeant et notamment sa capacité à décider et à déterminer une vision/un cap pour son entreprise et également à revaloriser les compétences, grandes oubliées d’un wokisme qui n’a pas sa place dans nos entreprises.
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